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DU ROUGE ET DU NOIR

Rencontre avec l'œnologue Benjamin Darnault et l'artiste Papillon Paravel

20 mars 2017Actualités, Non classé, Portraits, VigneronsPar Carine

À Julien Sorel, j’ai toujours préféré Candide. Insensible au charme pourtant ravageur des dents longues, je choisis celui, plus discret, de la naïveté contemplative. J’aime ceux qui n’ont pas de plan, n’ont rien anticipé des écueils auxquels ils se heurtent, parfois, dans les eaux troubles de leur milieu. Ceux qui se confrontent humblement à la réalité et grandissent de leurs désillusions, sans jamais sombrer dans la désespérance. Je vous rassure, je n’ai pas soudainement décidé de vous faire une chronique philo’: nous allons aussi parler de vins…  

papillon-paravel-couvRenaud Paravel, auteur-compositeur et interprète, est peut-être de cet acabit. Moi, j’ai d’abord lu ses textes avant d’écouter sa musique. Il y a huit ans, après notre rencontre, il m’avait envoyé son recueil de paroles « Mon palais s’alanguit, sur les traces de l’eau, du temps, de l’homme et du vent », issu de ses trois premiers albums, peu avant d’entamer sa tournée des zéniths en première partie de son amie Zazie. Sur la première page, juste au dessus de la photo en noir et blanc de ses « petits éléments », prise au rouet de La Palme, était écrit : « tout ce qui a failli me perdre vient de ma naïveté ». J’y avais découvert une poésie sans emphase, un style lapidaire. Une plume cyclothymique, oscillant sans cesse entre l’ombre et la lumière, parfois crue, des néons de la conscience. Des invocations, tantôt douces, tantôt âpres, à l’amour, à l’enfance aussi. Et puis la terre, en filigrane de son encre émotive. La nôtre: celle de l’Aude. Elle a en effet vu revenir le Toulousain dans son giron, à l’abri des Corbières maritimes, entre le sel, la roche et la vigne. Celui qui manie « La langue de la Bestiole » (son cinquième et dernier opus) et tire son pseudonyme « Papillon » du dernier ours indigène des Pyrénées, tient moins de la bête que de l’enfant « qui ne veut pas grandir », comme il le dit lui-même. Une sorte d’éphémère; ce petit insecte ailé des milieux aquatiques; luttant contre une nature qui, par erreur, lui aurait donné du rab de vie en l’enfermant dans un corps d’homme…

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Renaud Paravel et Benjamin Darnault. Photo: C.Sarda-Daure

Je savais Renaud, le terrien-lunaire, amateur des vins de la région. Ayant quitté les Corbières pour les terres toutes proches du Minervois, je lui ai proposé une nouvelle rencontre ici-même, autour de nos cuvées. Vous me pardonnerez l’ellipse, mais par un heureux hasard*, c’est sur le terroir de La Livinière, premier cru du Languedoc, que nous nous sommes retrouvés. Ici, contrairement aux Corbières, la mer s’est retirée il y a plusieurs millions d’années. Les sols, eux, en ont gardé les traces. Sur cette dominance de calcaire du Causse, cohabitent aussi grès, quartz et schistes. La nature semble avoir bienveillamment préparé le terrain à l’homme.

L’étoile et le papillon

Et c’est un autre faiseur que nous rencontrons. Pas de mots, mais de vin. Littéralement, un winemaker: Benjamin Darnault. Lui non plus, n’est pas un Julien Sorel. Seul le nom de Napoléon, auquel le héro stendhalien voue une admiration sans borne, semble être leur dénominateur commun (et une femme exquise, car derrière chaque homme…). Malgré la dimension internationale que lui confèrent ses activités pour Naked Wines; le premier réseau social participatif du vin; il ne se répand pas en comm’. Avec quatre autres winemakers dans la région, ils exportent le Languedoc, grâce à l’aide des Anges (le surnom des cofinanceurs/acheteurs de N.W). Et cela plait, dirait-on. Kat, son épouse, leur fillette Lilas et lui, vivent un peu à l’écart, juste au dessus du village, dans une ancienne vigneronne retapée. Il semble qu’ils préfèrent la simplicité et la douceur de vivre en Minervois, aux vaines mondanités.

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Les vins du Boulevard Napoléon. Photo: C. Sarda-Daure

Au 2 bis, Boulevard Napoléon, du précédent nom de cette rue de La Livinière dont la vieille plaque témoigne, débute notre visite. Dans cette cave, en lieu et place des anciens remparts, Benjamin produit environ 20 000 bouteilles par an, exclusivement destinées aux marchés britannique et américain, dans une moindre mesure. Les raisins sont achetés aux viticulteurs locaux, coopérateurs d‘Alliance Minervois, ou indépendants. Un rapport gagnant-gagnant, valorisant par là même, de très vieilles vignes de cinsault ou de carignan. Même si l’idée, fort ironique, que Little Boney ne se vende qu’aux anglais me fait sourire, j’avoue que je ne tire aucune gloire de vous parler de vins que vous ne pourrez boire en France. Enfin, pour l’heure. Il pourrait peut-être un jour changer d’avis, qui sait? Benjamin, qui a compris qu’il avait affaire à des « affectifs » du vin, ne nous abreuve pas de discours techniques, mais de ses jus, en cours d’élaboration. Grenache gris, syrah et carignan. Et quand c’est bon, Renaud est d’accord: on boit. Pour la petite histoire de l’étoile à cinq branches figurant sur l’étiquette, il s’agit là d’une relique trouvée sur place. N’y voyez aucune référence malsaine, car si l’on prête bien des significations à cet emblème ésotérique qu’est le pentagramme, il en est une qui résume à elle seule la viticulture: celle de la domination de l’esprit sur les quatre éléments primaires, entourés d’un cercle représentant la vie (voyez comme on revient à la philo par le vin… #pourtoiatha)   

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Dégustation au Château Maris. Photo: C. Sarda-Daure

Benjamin vinifie également pour le Château Maris, dont l’anglais Robert Eden, chantre de la biodynamie, est propriétaire depuis 20 ans. À vrai dire, c’est ici-même que ce Charentais a débuté son aventure Minervoise, un peu par hasard en 1998, à son retour d’Australie, pays d’origine de Kat. Ici, le vin, comme un papillon, grandit dans son cocon, bien à l’abri, dans ce ventre de chanvre bioclimatique, où sont couvés des dizaines de petits œufs.

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« Bumblebees at work ». Photo: Kat Livesey

Pendant le déjeuner ensoleillé, autour d’une volaille locale préparée par la plus française des australiennes, la dégustation se poursuit et nos discussions avec. Si leurs natures diffèrent, je finis par trouver un point commun aux deux hommes: ils sont entrés dans le vin par la grande porte, vers 16-17 ans. Celle du Saint-Emilion. Et pour Renaud, par un millésime 1966. Je n’ose leur dire mon dégoût face à la mienne, par le Beaujolais Nouveau, à Toulouse, vers 18 ans.

Bref, après le fameux grenache gris du Pal , un blanc sec ultra-frais aux notes d’agrumes, nous (re)goûtons aux vins de Maris, avec « Les Anciens » 2014, un vieux carignan aux arômes de fruits noirs et de tabac. La pépite, selon moi, c’est ce pur Cinsault de schistes de l’Abeuradou 2012 (VDP Hérault), lui aussi pleinement sur le fruit, croquant, d’une grande complexité. Sublime. Renaud, quant à lui, semble avoir une préférence pour la Syrah de l’Enfer 2011 (Cru La Livinière) issue des vignes de Maris, très rond, aux arômes de mûres et de chocolat…noir. Pourquoi ne suis-je pas surprise?

Après notre départ tardif, ce soir, Kat et Benjamin, autour d’un verre de rouge, écouteront peut-être « Dans le noir »... Renaud leur a offert son dernier album, avant de repartir dans ses Corbières. Moi, je vous suggère d’aller le voir sur scène, tout près d’ici, au Chapeau Rouge, à Carcassonne, le 25 mars prochain.

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Les vieilles vignes de Carignan du Château Maris, La Livinière. Photo: C.Sarda-Daure

 


*Un hasard quelque peu précipité par un ami de Renaud et Benjamin. Un brillant exégète du vin, tout comme l’est Michel Smith, qui a récemment rejoint notre équipe en Minervois. Plume fulgurante, tantôt trempée dans son palpitant, tantôt dans l’acide sulfurique, jamais dans l’encre tiède. Il a par ailleurs réalisé les jolies étiquettes du Boulevard Napoléon. À moins que vous ne l’ayez déjà reconnu, vous me permettrez de respecter son (relatif) anonymat, sans insolence, ni flagornerie. Un jour, un vigneron, qui faisait du vin en Minervois lorsque je buvais encore du lait dans le Sud-Ouest, a affectueusement surnommé leur duo « Smith & Wesson », lors de notre conversation. À les lire sans les connaître, je me dis qu’en effet, mieux vaut les avoir dans sa poche, tout contre son cœur, que braqués sur la tempe. Néanmoins, le flingue et la plume, servent tout autant à attaquer qu’à défendre, non ? Question de point de vue…

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A propos de l'auteur

Carine

À l’instar de mon confrère-chroniqueur-épicurien Athanaël, je ne suis pas native de la région, mais j’y vis depuis plus de quinze ans et y ai passé le plus clair de mon enfance et de mon adolescence, avant d’y revenir, adulte, pour y poser mes valises. Principalement pour mon métier : le Tourisme, mais surtout par attachement à cette terre d’adoption. En savoir plus

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